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Droit à la déconnexion

Vers une déconnexion consciente et engagée

Ces dernières années, nous nous sommes rendu compte de notre difficulté à nous déconnecter des réseaux sociaux, de nos boîtes mails, du monde virtuel en général. Celui-ci nous apporte apparemment énormément de satisfactions, de liens à l’information ou de facilités à maintenir les contacts mais il ronge aussi petit à petit notre capacité d’attention, notre temps et les contacts réels qui nous sont vitaux. L’hyperconnexion nous envahit, nous rend dépendant.e.s, prend possession de notre cerveau. C’est un phénomène qui s’est aggravé avec la crise de la COVID.

Devant l’omniprésence des écrans dans nos vies et l’influence parfois néfaste qu’ils peuvent avoir sur nos relations sociales et sur l’environnement, nous nous interrogeons : en tant qu’expertes en communication, notamment sur le web, quelle responsabilité portons-nous face à cette réalité ? Quel rôle voulons-nous prendre ?

Nos constatations nous ont menées vers deux objectifs : celui de sensibiliser au modèle économique qui se cache derrière la révolution numérique, qu’on appelle l’économie de l’attention, et celui de militer pour un droit à la déconnexion.

L’économie de l’attention, c’est quoi ?

“Si vous ne payez pas pour le produit, alors vous êtes le produit”.

Dans une société où le flot d’informations et de publicités nous inonde, l’attention du consommateur est devenue une denrée rare pour les marques et les annonceurs. Sous l’impression de gratuité, tout est mis en œuvre pour capter l’attention des utilisateurs afin de les influencer. C’est ce qu’on appelle l’économie de l’attention. Cette branche des sciences économiques est omniprésente sur internet et plus particulièrement, les réseaux sociaux.

Le mécanisme, similaire à celui d’un casino, fonctionne sur base de stimuli. Likes, notifications sont autant de shoots de dopamine (l’hormone du plaisir) aléatoires qui nous rendent accros.

Faut-il renoncer aux nouvelles technologies ?

Notre démarche ne se veut pas totalitaire : comme toutes les technologies, elles constituent des outils précieux que l’on peut utiliser à bon ou à mauvais escient. Nous ne pouvons pas et ne voulons pas renoncer à 100 % à Internet, au wifi, aux réseaux sociaux. Notre but est de mettre en avant le modèle économique opaque et dommageable pour les internautes qui se cache derrière nos connexions quotidiennes. Nous voulons amener la réflexion sur l’utilisation d’internet, des médias en ligne, des réseaux sociaux : pointer les écueils, en être conscient.e.s, les déjouer. Nous militons pour une utilisation plus saine et slow des écrans, des nouvelles technologies et d’Internet. Notre double mission s’adresse à tou.te.s.

Les manières d’aborder ce (vaste) sujet sont nombreuses. Ce sont autant de portes d’entrée que nous pouvons et voulons utiliser pour dénoncer les fins commerciales qui se cachent derrière la gratuité apparente affichée par les géants du web. Les concepts et phénomènes suivants en sont quelques exemples : tendance à l’immédiateté, multiplicité des sollicitations et des tâches simultanées, FOMO (Fear Of Missing Out, la peur constante de louper une information ou un événement quelconque), mise en représentation constante, altération des relations sociales, nomophobie (dépendance extrême au smartphone)…

Quelles alternatives à une vie hyperconnectée ?

Quels bienfaits peut apporter une utilisation consciente et réfléchie des nouvelles technologies ? Le droit à la déconnexion encourage à :

  • réapprendre à profiter du moment présent et de son environnement à 100 % sans son smartphone en main, sans sa tablette ou son ordi, sans faire de photo ou filmer à tout instant ;
  • se recentrer ;
  • se réapproprier du temps pour lire, colorier, s’amuser simplement, parfois même s’ennuyer ;
  • se rencontrer et échanger en toute simplicité ;
  • s’affranchir de l’omniprésence des écrans !

Qui sommes-nous ?

Nos années d’expérience en communication nous ont fait prendre conscience des conséquences importantes que peuvent avoir les nouvelles technologies et les écrans sur nos vies.

Cyrielle Marlet Cyrielle Marlet travaille dans la communication web depuis 2014 et enseigne à mi-temps depuis 2016. Ses préoccupations pédagogiques et environnementales l’ont conduites à s’intéresser aux questions éthiques liées à l’utilisation du web et des nouvelles technologies. Son parcours l’a naturellement amenée à déconstruire la pertinence du système économique qui pilote ces outils et à prôner le droit à la déconnexion.
Séverine Bailleux Après 14 ans dans la communication et l’organisation d’événements, suivis d’un burn out, Séverine Bailleux a décidé de ralentir et de créer sa propre activité mêlant photographie, communication et slow life. Peu à peu, sa propre utilisation des réseaux sociaux et d’internet l’a amenée à se questionner sur l’hyperconnexion et la perte de temps et de sens qui en découlent. Sa démarche ne prône pas la déconnexion totale mais une reconquête du présent et de l’inaction.