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Pendant quelques mois, j’ai fait l’exercice de relever toutes les petites choses qui éveillaient mes 5 sens en dehors des écrans et objets connectés. C’est vite devenu un exercice de performance, une obligation mensuelle derrière laquelle je devais courir. Je voulais partager ces petits trésors, mais la forme n’était pas mûre. Et puis, j’ai lu ce livre de Jenny Odell.

Voici donc une nouvelle proposition, inspirée de ce superbe essai. Encore une fois, il ne s’agit pas d’aller habiter au fond d’une grotte car la connexion virtuelle est une réalité et reste une utilité non-négligeable. Il s’agit davantage de ne pas laisser les objets connectés accaparer notre attention à tout moment. Voici les pépites qui ont attirées mon attention (avec, au delà, voire au dépend des écrans) :

J’aime l’idée de poser une intention pour aller à la rencontre de ces moment. Mon invitation aujourd’hui, c’est de regarder autour de soi :

  • Je me suis intéressée aux plantes de mon jardin et ai découvert ce qu’il contient. En observant tous mes arbres, « mauvaises » herbes et plantes, j’ai découvert que ma « mauvaise » herbe avait des vertus (et que c’était une plante de sorcière) et remarqué (oui…) que mes palmiers étaient en fleurs (et elles sont é-normes !). Jamais avant je n’avais regardé la cime de mes palmiers avec attention, ni ne m’était interrogée sur les plantes de mon jardin.
  • J’ai observé un oiseau boire de l’eau dans un petit seau que j’avais suspendu, toujours dans mon jardin. C’était comme un cadeau.
  • Un soir chez une amie j’ai tourné mon attention vers le grand arbre qui fait face à la fenêtre de son salon. On y entendait un tintamarre d’oiseaux. J’ai vu des pies (je crois), des pigeons et un (couple de?) oiseau(x) tout à fait particuliers (avec une houpette pour l’un – le mâle j’imagine – et pas pour l’autre – la femelle ?). Je pense que c’était des pics. Ils se battaient. J’ai dit à mes copines, venez voir, les oiseaux ! Et je leur ai raconté Jenny Odell.
  • J’ai un jour vu un martin pêcheur dans le parc de Tervuren et ça m’a sidéré. La seule autre fois que j’avais vu un martin pécheur c’était à Cuba. Et je me demande toujours pourquoi ils s’appellent Martin.
  • Un soir dans le train, comme souvent, j’ai regardé le paysage. La nuit tombait, le ciel allait du bleu au rose, il y avait des beaux nuages (des altostratus je crois, d’après mes recherches), et plein d’autres choses pour qui veut bien regarder : un vol de trois oies, un daim, des éoliennes qui tournaient à l’unisson, les magnifiques ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville. Et puis la nuit qui tombe sur la campagne, puis sur la ville. Puis un bisous m’chou en grand.
  • Quand la martre passe le long de ma maison, je me surprends à l’observer à la fenêtre, et je remarque que mon chat fait la même chose.
  • J’ai fait une sieste allongée dans l’herbe haute de mon jardin, au soleil. J’ai observé les herbes qui cachaient ma maison. J’ai eu l’impression d’être dans un champ. C’est (entre autre) pourquoi je ne tonds pas ma pelouse.

Ce ne sont que quelques moments suspendus parmi d’autres. Quels sont les vôtres ?