L’auteure :
On vous avait déjà parlé de Judith Duportail et de son livre, et voila qu’elle revient en force avec un magnifique podcast de 6 épisodes sur l’influence des réseaux sociaux sur l’amour (et la liberté). Rappelons qu’elle est journaliste indépendante et qu’elle a co-fondé le collectif de journalistes indépendantes Les Journalopes.
Le propos :
>> A écouter et réécouter par ici <<
Que peut provoquer un like ? Judith Duportail navigue entre stalking sur Instagram et relation à soi-même et aux autres, entre soumission aux règles du patriarcat, narcissisme sur les réseaux sociaux, comparaison, jalousie amoureuses, et relation abusive.
Notre avis :
Jamais je n’aurais cru pouvoir m’émouvoir à ce point à l’écoute d’un podcast. Je me souviens m’être demandée « mais où va-t-elle ? Où veut-elle en venir ? ». Pour qu’au final, tout prenne du sens. Judith Duportail décortique et analyse les dérapages d’une relation amoureuse à partir d’un profil Instagram, celui de Miss Paddle. Vous savez, la nana parfaite qui collectionne les likes et les selfies d’elle en maillot de bain ? Vous aussi, ça vous arrive de vous comparer aux influenceuses, à ces « bonasses d’Insta », de les envier à mort ? De vous sentir moins bien, moins beau/belle, moins tout ? De rester, du coup, vissé.e.s sur leur profil Insta ? Judith Duportail interroge cette tendance à la comparaison et à la curiosité malsaines (le stalking en anglais dans le texte), et ses effets délétères sur nos relations sociales et notre estime de nous-même. C’est franc, c’est touchant et c’est pertinent.
Extrait :
Parce que bon, moi aussi je peux rejoindre la meute des bonasses d’Instagram, moi aussi je suis capable de faire des yeux de biche et de poster des selfies, non ? Pas de raison que je sois cantonnée à mon statut des Miss Pédalo. Moi aussi je peux faire partie de la grande famille des Miss Paddle !
Pour aller plus loin :
« Qui est Miss Paddle » fait pour moi partie d’un trio de choc aux côtés de 2 autres podcasts très aboutis, passionnants voire bouleversants, à savoir « Les Couilles sur la Table » de Victoire Tuaillon, et « Ou peut-être une nuit » de Charlotte Pudlowski. Retenez bien le nom de ces trois nanas, elles ont plein de belles choses à nous dire.